vin et santé

La plus saine et la plus salutaire des boissons

Ni médicament, ni drogue, le vin est bon, à condition de le boire avec modération.  Alors comme l’a exprimé le Professeur Christian CABROL : « Revenons à une alimentation saine et équilibrée et buvons sans scrupules, régulièrement mais modérément ce breuvage divin, source de bonne humeur et de santé ».

Dans le monde plus personne n’ose en douter,  sauf en France.  C’est dès les années 1980 que chez nous, les médecins ont manifesté un réel intérêt pour la recherche sur l’action du vin sur notre organisme. Il est aujourd’hui prouvé scientifiquement qu’une consom­mation quotidienne de vin à raison de deux ou trois verres par jour a un effet bénéfique sur notre santé.

Alors arrêtons de diaboliser le vin en France

C’est pour cette raison que le vin doit absolument être dissocié des alcools. Un vin rouge de bonne qualité renferme près de trois cents composants tels que des vitamines (A, B et C), des sels minéraux et oli­goéléments : calcium, phosphore, magnésium, sodium, potassium, chlore, soufre, fer, cuivre, zinc, manganèse, iode, cobalt, nickel, silicium, sélénium, etc. Ce sont des petits éléments nécessaires à la production de réactions au niveau du corps. Sans ces éléments, la multiplication cellulaire et un certain nombre de réactions métaboliques auraient beaucoup de mal à se produire.  Le vin contient aussi des levures et des sucres de fruit: on trouve, dans ces sucres naturels du raisin, du dextrose, des matières polyphénoliques, des protéines et de l’alcool. La consommation de vin ralentit la proli­fération des bactéries et renforce l’action des antibio­tiques.

« Que ta nourriture soit ta première médecine » Hippocrate

Déjà Hippocrate, suivi plus tard d’Olivier de Serres, Sydenham, Buffon et Louis Pasteur, avait insisté sur le fait que le vin rouge prolongeait la vie. Pendant des siècles, le vin fut un remède miracle que l’on prescrivait pour calmer la fièvre, pour diminuer les douleurs, ou pour lutter contre l’infection, l’anémie, la diarrhée et le typhus.

Outre ses vertus thérapeutiques et diététiques, le vin, trait d’union entre l’esprit et la terre, était déjà consi­déré depuis la nuit des temps comme un aliment spiri­tuel, voire symbolique, dont l’histoire est indissociable de celle de l’homme.

Le French Paradox  a convaincu la planète… sauf nous!

Il ne se passe pas un mois sans qu’une statistique, un sondage, un rapport médical ou des travaux d’experts émanant du monde entier n’expliquent les bienfaits du vin, sauf en France où les associations anti-alcooliques sont tellement puissantes qu’elles font pression sur les médias et les politiques.

Le french para­dox a bouleversé les habitudes de consommation, et rendu célèbres le Pr Serge Renaud et ses travaux sur l’action des polyphénols (le raisin contient des tanins appelés polyphénols dans ses rafles, ses pépins, sa peau et sa pulpe). Il apparaît que le resveratrol, ce polyphé­nol dont les effets antioxydants et anticancéreux favo­risent l’action des neurones, est une véritable mine d’or pour la recherche biomédicale.

Le vin, et plus particulièrement ses composés, dont les polyphénols, intervient dans la protection de cer­taines pathologies cardio-vasculaires, par ses effets antioxydants et aussi par les antiagrégants plaquet­taires. Nombreuses sont les études scientifiques qui démontrent que les radicaux libres, la lipopéroxydation et la modification des lipoprotéines de basse densité (LDL) sont les principales causes du développement de l’artériosclérose, car l’oxydation les rend toxiques pour les cellules de la paroi vasculaire.

Aujourd’hui, il est démontré que, par leurs propriétés antioxydantes, les polyphénols du vin luttent contre les oxydations des LDL et réduisent sensiblement l’appa­rition de l’artériosclérose. Il en est de même pour cer­tains facteurs de coagulation sanguine ou pour les risques d’accidents thrombotiques (thrombose) res­ponsables d’infarctus et pouvant entraîner rapidement la mort.

Enfin, nous savons maintenant que les lipopro­téines de haute densité (HDL), qu’on associe à la consommation modérée de vin, sont un facteur pro­tecteur de l’athérogenèse, car elles participent à l’épu­ration du cholestérol en excès dans les tissus.

Pour plus d’informations, veuillez contacter
Pr Ludovic DROUET, Hôpital Lariboisière
2, rue Ambroise Paré – F-75010 PARIS
E-mail : ludovic.drouet@lrb.aphp.fr

dernières découvertes réjouissantes

Les tanins des pépins de chardonnay aident  parait-il à lutter contre l’obésité. Les travaux d’une équipe de chercheurs, dont Pierre Louis Teisseidre de l’UFR d’oenologie de l’Université  Bordeaux 2, viennent de démontrer les effets préventifs des tanins du vin contre l’obésité d’origine nutritionnelle. Une équipe de chercheurs du Laboratoire de Chimie appliquée, Faculté d’Oenologie, UMR INRA 1219 ISVV  et de Montpellier1 et 2 (EA 4188, Nutrition Humaine , Biodisponibilité & Athérogénèse) annoncent eux aussi une découverte importante sur les effets préventifs des tanins contenus dans les pépins de raisin contre l’obésité.
 » C’est la première fois que l’on arrive à démontrer que les tanins du vin ont un effet sur la production d’hormones impliquées dans l’obésité » explique Pierre-Louis Teissedre, le chercheur bordelais.
« Les résultats de nos recherches montrent que la consommation chronique de tanins de pépins de raisins a un effet potentiellement bénéfique sur le développement de l’obésité et les voies métaboliques liées, comme la sécrétion d’adipocytokines de leptine et le stress oxydant impliqués dans les complications cardiovasculaires »   Ces travaux sont publiés dans Molecular Nutrition Foord Research sous le titre « La supplémentation d’un extrait de pépins de raisins Chardonnay riche en procyanidines prévient l’obésité nutritionnellement induite chez le hamster en réduisant le stress oxydant ».

Les polyphénols du raisin sont aussi excellents pour notre peau

Le Pr Vercauteren, de la faculté de pharmacie de Bordeaux, et son équipe ont réussi à stabiliser les poly­phénols de pépins de raisin et ont ainsi permis leur uti­lisation dans des préparations cosmétiques. Associés à un acide gras essentiel, les polyphénols agissent pour protéger les cellules des radicaux libres générés par la lumière, la pollution, la fumée, etc., responsables à 80 % du vieillissement de la peau. De plus, comme nous l’avons vu précédemment, ils augmentent la résis­tance des vaisseaux sanguins en renforçant la microcir­culation, ils protègent nos fibres d’élastine et de colla­gène et empêchent la destruction de l’acide hyaluro­nique et de l’acide glucuronique, éléments fondamen­taux des tissus de soutien de notre peau. Des chercheurs ont montré une action positive du Resvératrol sur la longévité et sur le contrôle des processus de vieillissement de mammifères situés presque en haut de l’échelle du vivant. Des travaux sont en cours chez  l’homme.

Le vin issu de l’agriculture biologique est-il meilleur pour la santé ?

Tout pousse à le croire: il contient beaucoup plus de polyphénols que les autres vins, puisque les viticulteurs pratiquent des fermentations plus longues. En outre, comme le vin bio reçoit des doses très faibles (ou pas du tout) de soufre (qui attaque la vitamine BI et la rend inactive), il ne fait pas mal à la tête ni à l’estomac, l’or­ganisme l’assimile mieux, le foie distille l’alcool, ce qui n’est pas le cas avec les vins soufrés.

Quant aux produits chimiques, en particulier les engrais, les insecticides, les pesticides, qui sont véhiculés par la sève et se retrouvent obligatoirement dans le rai­sin, dans le vin et donc dans notre verre, la culture biologique nous en préserve heureusement. Je le répète, au risque de décevoir: l’agriculture biologique ou le « bio » est uniquement un mode d’agri­culture qui respecte le sol vivant, l’environnement et l’homme, et qui s’allie à la nature. Désormais, nos grands châteaux la pratiquent de plus en plus et se tournent vers la biodynamie.

Le vin augmenterait notre taux d’hormones oestradiol.

Pour nous les femmes, il apparaît, d’après les conclu­sions du symposium          « Femmes et Alcool », qui a siégé à Stockholm, il y a déjà quelques années, que nous réagissons de la même façon que les hommes à une consommation limitée à deux verres de vin par jour. Il est intéressant de signaler que cette consommation quotidienne modérée augmente­rait la production de notre hormone œstradiol, celle qui est précisément prescrite en traitement de substitution lors de la ménopause.

Les resvératrols viendront-ils au secours des cancéreux ?

Utilisant une recherche antérieure qui avait démontré que la protéine NK-kappa B permettait à des cellules cancéreuses de survivre à la chimiothérapie, les cher­cheurs américains Minnie Holmes-McNary et Balwin ont mis en évidence que le resvératrol (un polyphénol) inhibait l’action de cette protéine et rendait l’action de la chimiothérapie plus efficace. Les auteurs de la recherche n’ont pas manqué de souligner la possibilité d’applica­tion thérapeutique des resvératrols, mais ils n’ont pas dit si les malades atteints d’un cancer devraient bientôt accompagner leur chimio d’un bon verre de vin rouge.

Buvez avec modération des vins de qualité

Selon le Professeur Serge Renaud,  » dans l’Est de la France, on constate que par rapport à ceux qui ne boivent pas de vin, ceux qui boivent deux à trois verres de vin par jour, bénéficient d’une réduction de la mortalité toutes causes de plus de 30 %. On peut alors imaginer que le vin a un rôle de protection de la santé d’environ 30 %, alors que le régime méditerranéen – à en juger par l’étude que nous avons menée à Lyon – conduit à une réduction de 70 % de la mortalité toutes causes confondues, par rapport à un régime ordinaire ».

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé

En ce qui concerne les adultes, le vin est à banir en période de grossesse et chez les enfants et adolescents, rappelons que le vin contient de l’alcool et que l’alcool absorbé en trop grande quantité provoque des catastrophes sur le plan physique, moral, mental, familial et social. Encore une fois, consommez avec modération.

toutes les infos sont disponibles sur:

www.vins&santé.com

Créée en 2004, Vin & Société est la seule structure qui fédère et représente l’ensemble des acteurs de la filière viticole française. Composée de 29 membres (7 organisations nationales, 22 organisations professionnelles régionales), cette association est l’interlocuteur du public sur tous les sujets de société touchant au vin pour la santé, la prévention, la société, ou l’art de vivre.

Le vin, et si on en prenait toute la mesure.

Cet ambitieux objectif est aussi le titre d’un manifeste né sur l’initiative de l’association Vin & Société dont  Marie-Christine Tarby est la présidente.  Cette structure qui défend le vin dans notre société baillonnée par la loi Evin est celle qui fédère et représente les acteurs de l’ensemble de la filière viti-vinicole dont je vous parle ci-dessus.  J’ai participé, aux côtés de nombreuses autres femmes, à  la mobilisation de mes consoeurs pour défendre l’idée de la signature de ce manifeste du « mieux boire » que vous pouvez signer vous aussi pour soutenir son action en allant sur le lien ci-dessous.http://www.vinetsociete.fr/press-actu/actualites