Vers 10h30 les premiers participants sont passés sous le porche de ballons pour se rendre à ma conférence. J’avais choisi un thème d’actualité : « Quels vins d’Alsace avec les apéros dînatoires ». Une salle qui affichait complet et à ma grande surprise, des épicuriennes et épicuriens qui me connaissaient venus de partout, de toute la France mais aussi de Belgique, de Suisse, d’Allemagne et même du Québec. Quelques échanges théoriques sur les crus de l’appellation avant de passer à la pratique et de découvrir le site magnifique sur lequel étaient installées les tables en enfilade sous des grandes tentes tout autour de l’église, avec une vue magnifique sur le vignoble surplombant le village.
Quelques notes musicales jazzy entonnées ont insufflé l’ambiance exaltée de la journée.
Avec plus de 30 vignerons installés à Blienschwiller, il m’a été impossible de goûter tous les vins en une journée. Pour de nombreux participants ce fut l’occasion de découvrir le ravissant village typique de Blienschwiller et je suis convaincue qu’ils reviendront pour prendre le temps de visiter les caves des vignerons, déguster et repartir avec les vins.
« Cela fait des mois que nous préparions cette fête de la gastronomie », souligne Michèle Metz, au cœur de l’organisation de la manifestation. La vigneronne du domaine Hubert Metz, cave de la Dîme, qui avait été récompensée la veille d’un coup de cœur par « Lecoq Gourmand » invite les premiers participants à s’installer sous les tonnelles.
Dès les premières odeurs des tartes flammées, c’est toute la brigade de chefs qui disparaît , fin prête à dresser les assiettes de foie gras sous le porche de l’Eglise. Le plat chaud offre le spectacle du service en direct, arrivant des portes de l’église, dont celle-ci sert à entreposer le matériel en l’absence d’un nouveau Curé ! Pendant ce temps les vignerons du village remplissent nos verres de leurs meilleures cuvées, des Crémant, Riesling, Gewurztraminer, et Pinot gris.
Au menu, après la traditionnelle tarte flambée au feu de bois, le foie gras de canard et son chutney aux mirabelles, puis le succulent suprême de pintade fermière sur son lit de choucroute nouvelle et sa sauce à base de vin chaud et d’épices d’automne ont laissé place au Vieux Parmesan 24 mois Carniato pour finir avec la tarte aux quetsches crumble et sa glace vanille.
Cette journée ressemble à une belle fête de famille, comme celles de mon enfance dans le beaujolais, le soir je rejoins les chefs au château de Kientzheim. Je quitte l’Alsace au moment où commencent les vendanges du Crémant.
Crédit photos : www.julienbinz.com
www.hubertmetz.com