Amies passionnées du vin, voici des chefs d’oeuvres de qualité, sans un centime investi en marketing. Vous ne les connaissez pas, donc vous serez d’autant plus impressionnées en les buvant!
Que font les passionnés de vin autour d’une bonne bouteille et bien ils la dégustent et se racontent des histoires ! Je vous guide ici vers quelques belles histoires autour de vraies bouteilles produites à quelques milliers d’exemplaires par des vignerons qui vinifient eux-mêmes, les pieds dans les vignes et les mains dans les cuves.
Alors vous vous dites, mais où dénicher et acheter cette inépuisable source de grands vins ayant toujours de belles histoires, mais à des prix à peu près abordables ? et bien c’est sur le site des « Vignerons d’Exception » qu’ils sont vendus à des amoureux comme vous de beaux flacons, toujours en quête de sublimer leurs papilles.
En Vallée du Rhône.
Le Crêt Louison, c’est le nom de la parcelle qui est le berceau d’une cuvée hors normes issue de vignes plantées à la force du poignet par Aurélien Chatagnier il y a plus de 10 ans sur un terroir repéré de loin et depuis longtemps. Il est le vigneron très en vogue aujourd’hui, des productions d’orfèvre de plus en plus recherchées, qu’importe pour lui s’il ne dispose pas de l’appellation voisine Côte-Rôtie. C’est comme un défi envers les AOP contigües, le jeune vigneron décide d’y réaliser un grand vin. Résultat, chaque année ses vignes prennent … de la bouteille et sont à l’origine de vins qu’on peut qualifier d’exceptionnels (et qui le seront de plus en plus!). Ces vignes ont été volontairement plantées à haute densité, pour tout miser sur la qualité grâce à la concurrence entre les ceps, les forçant à aller plus profond chercher les bons nutriments – minéraux par exemple – pour leurs baies. Superbe IGP des Collines Rhodaniennes, à comparer à l’aveugle aux meilleurs Saint-Joseph.
Crêt Louison 2013, moins de 1500 bouteilles produites, 18 €.
Chez Stéphane Ogier, deux vins de pays (IGP) sortis de nulle part : La Rosine est le nom de la parcelle granitique qui est à l’origine de l’aventure viticole la famille Ogier. C’est là que tout a commencé pour Michel Ogier il y a plusieurs décennies. Depuis, Stéphane (le fils) a pris le relais et n’a cessé d’agrandir le domaine et de hausser le niveau de ses vins, principalement en appellation Côte-Rôtie. Il a fortement participé à en faire ce qu’ils sont devenus aujourd’hui, d’immenses Côte-Rôtie recherchés dans le monde entier.
Mais la passion va plus loin et Stéphane, respectueux des traditions et du passé, continue à bichonner La Rosine, cette petite parcelle de 6 hectares plantés de vieilles syrahs, si chère à la famille, avec une minutie de vinification identique aux grands vins du domaine, bénéficiant des mêmes soins à la vigne comme au chai. Résultat, un simple IGP, Mais quel IGP ! L’autre curiosité du domaine est un projet beaucoup plus tourné vers l’avenir : Convaincu de l’immense potentiel viticole des coteaux situés de l’autre côté du Rhône, Stéphane Ogier produit depuis de nombreuses années un « vin de pays des collines rhodaniennes » exceptionnel, qui sera certainement reconnu un jour comme meilleur que beaucoup de Côte-Rôtie car bénéficiant de sols identiques et d’une exposition encore meilleure. L’appellation d’Origine Protégée « Seyssuel » va sans doute bientôt voir le jour. Mais en attendant, L’âme Soeur la bien nommée n’est qu’un IGP, mais à la qualité est au prix d’un Côte-Rôtie ! 35 €. Là encore, une comparaison à l’aveugle s’impose. Vous m’en direz des nouvelles.
Chez les Brunier, heureux propriétaires sur La Crau, c’est la quatrième génération qui travaille ce terroir mythique de Châteauneuf-du-Pape qui donne naissance à leur Domaine du Vieux Télégraphe, leur cuvée Le Pigeoulet, « un petit vin de tous les jours » comme ils aiment le nommer vaut le détour, pour seulement 11 €. Vinifié avec les moyens et le talent familial, nous affirmons sans réserve que ce « mini-Châteauneuf », issu de deux terroirs superbement complémentaires, serait vendu bien plus cher s’il affichait une AOP sur l’étiquette, qui précise simplement « IGP Vaucluse ». Une très belle affaire pour les amateurs de vins du Rhône méridionnal. 2013 et 2014 sont parfaitement réussis et à déguster dans les 2 ou 3 ans.
En Roussillon
Le Carignan 1903 du Roc des Anges, signé Marjorie et Stéphane Gallet fait partie des grandes cuvées rares. Les AOP n’ont pas suivi les impressionnants progrès qualitatifs observés en Roussillon ces deux dernières décennies, grâce à l’installation de grands vignerons sur les traces du pionnier de la haute qualité, Gérard Gauby. Voilà longtemps que ce dernier fait des appellations. La cuvée qui a rendu célèbre le Roc des Anges, réalisée avec une parcelle de carignans plantée en 1903, est ainsi un simple IGP des Pyrénées Orientales ! Et là encore quel vin, si on lui donne un peu de temps. Seuls disponibles au domaine, les 2013 sont encore trop jeunes. Heureusement, il y a encore les 2011 et 2012, conservés depuis leur mise sur le marché, pour ne les proposer qu’une fois la fougue de leur jeunesse passée. 34 à 36 €
En Bourgogne
Un simple Bourgogne… et pourtant ! Oui, la cuvée la Taupe de Romaric Chavy n’est qu’un Bourgogne rouge, et heureusement pour son prix, car s’il était un Pommard, comme les vignes situées juste à côté, il ne serait pas vendu 13 €. Très bon prix pour cet excellent Bourgogne issu de vieux pinots noirs aux faibles rendements. A déguster dès maintenant et pendant les 5 ans à venir… au moins. Même remarque pour le blanc Les Femelottes, des chardonnays situés tout près de Puligny-Montrachet… 13 €. Et toujours en Bourgogne, tous les vins du Domaine Chavy-Chouet qui monte, qui monte…
Apothéose : Des « Vins de France », hors concours !
Voici des vins qui ne respectent pas les « normes » de leur appellation… mais qui s’en fichent ! Lisez leur fiche détaillée sur le site des « Vignerons d’exception » ou sur les sites des vignerons pour en savoir plus !
En Corse,
Yves Canarelli n’en fait qu’à sa tête avec un somptueux Muscat (vin doux) 2011 avec l’interdiction d’indiquer le millésime sur l’étiquette… 34 €.
Un cépage indigène qui n’existe pas dans le manuel de l’INAO : l’immense et surtout rarissime Carcaghjolu Neru, l’ancien « cépage-roi de Figari », mystérieusement passé de mode dans les années 60, dont il n’a mis en œuvre que deux vinifications est monumental, un rouge d’une gourmandise inouïe :47e.
Un autre cépage blanc qu’il est interdit d’indiquer sur l’étiquette… Bianco Gentile, 26 €.
En Languedoc,
La cuvée 100% grenache (21 €) du fameux Domaine de Montcalmès reste en dehors de l’appellation créée en 2014 : AOP Terrasses du Larzac. A déguster impérativement ! Enfin toujours sur ces mêmes terrasses si recherchées par les connaisseurs ces dernières années, l’autre cuvée (16 €) de Gavin Crisfield (La Traversée) a peut-être trop de cinsault pour bénéficier de
la moindre appellation, tout comme « Les vignes oubliées » de Jean Baptiste Granier une cuvée « Autour du Cinsault » destinée à prouver que le cinsault peut produire de très grands vins, presque seul (à 70%, avec 30% de syrah, grenache et carignan pour compléter) il est déjà superbe ! 14e
Info, commande, demande de catalogue : http://vigneronsdexception.com (recommandez-vous de FEMIVIN)
Abonnez-vous à la news Letter de Tristan Depauw, je vous invite à aller sur son site « Vignerons d’Exception » là vous découvrirez ce qu’il y a de meilleur et de plus original dans les vignobles !