Depuis sa sortie officielle fin novembre vous avez eu certainement le temps de le goûter et vous faire votre propre opinion, l’époque n’est plus aux goûts de banane, de bonbon anglais et autres arômes de levures, le dérèglement climatique a du bon, avec la chaleur et le soleil majoritaire cette année, place au vrai goût brut des Gamay de plaisir, des petits fruits noirs, cette année on découvre que le Beaujolais nouveau peut être charnu, rond, j’en ai même goûté un bio charpenté plus sur le fruit, puis une version nature, avec des vrais arômes de cassis, cette année on peut parler de millésime d’exception.
Si vous ne l’avez pas encore goûté je vous invite à le faire par curiosité et pour en parler à vos amis.
L’Union de Œnologues de France Région Bourgogne Centre-Est a organisé un Concours avec un jury afin de remettre des Trophées aux meilleurs « Beaujolais Nouveaux ». Plus de 450 échantillons de Beaujolais Nouveau 2019 étaient en compétition et dégustés par plus de 110 dégustateurs professionnels. Parmi eux 142 échantillons dégustés et retenus, la surprise c’est la sélection de douze cuvées vinifiées sans soufre et/ou sans filtration qui mettent en lumière la vineuse gourmandise du Beaujolais.
Que serait le mois de novembre sans les Beaujolais Nouveaux ?
Au moment où la nuit tombe vite, que la grisaille s’installe, il est là pour nous donner l’occasion de festoyer entre amis, rendez-vous incontournable le troisième jeudi de novembre, l’arrivée du Beaujolais Nouveaux se transforme en rendez-vous de l’amitié. Cette année j’ai célébré sa sortie lors d’un déjeuner à la plage, au soleil avec des amis, nouvelles habitudes que j’ai adopté au Portugal, il était hors de question de faire l’impasse sur une occasion de se retrouver entre français pour savourer un délicieux bœuf bourguignon avec le millésime 2019 de ce beaujolais plutôt réussi, moment de partage, de tradition qui fait partie des repères pour tous les expats!
Mais savez-vous ce qu’est « LA MACÉRATION BEAUJOLAISE »,
Les raisins sont mis entiers, légèrement foulés, dans une cuve fermée. Le jus des raisins situés au fond va s’écouler, notamment grâce au poids des raisins au-dessus. Ce jus va commencer une fermentation, grâce aux levures. Cette fermentation dégage du gaz carbonique, qui est emprisonné dans la cuve fermée. Au fur et à mesure que la pression augmente se déroule un processus particulier, qui est le cœur de la macération semi-carbonique : les baies de raisin qui se trouvent au milieu et au-dessus dans la cuve vont fermenter, en leur cœur, grâce à la pression. Les tanins sont contenus dans la peau des raisins. Or, les baies de raisin soumises au processus décrit plus haut fermentent sous la peau du raisin, donc il y a moins d’incidence tannique. Cette année, avec les épisodes de chaleur la qualité du beaujolais nouveau étonne.